29 août 2018
La nomination de N. Hulot au poste de ministre de la Transition écologique remplissait deux fonctions essentielles. Conforter des ambitions personnelles par une carrière politique et reverdir l’image d’un gouvernement à des années-lumière des préoccupations écologiques. Tiraillé entre la valorisation de sa propre notoriété et la pression insoutenable des lobbies, N. Hulot a fini par succomber à l’overdose de couleuvres avalées depuis son installation ; les plus récentes ne pouvaient décemment plus passer.
Faudrait-il croire qu’un individu qui bénéficie depuis longtemps des largesses d’EDF, de Veolia et d’Ushuaïa, et qui avait côtoyé Chirac, Sarkozy et Hollande, pouvait avoir la moindre illusion sur son pouvoir au sein de la classe politique, le moindre doute sur le poids réel des lobbies – y compris celui de la chasse – sur les décideurs politiques ?
La résolution de la question écologique, comme celle d’ailleurs des rapports sociaux, commence par la sortie du capitalisme dans la mesure où la croissance nécessaire à ce système heurte de plein fouet les limites physiques de la planète. Parce que la poursuite acharnée d’un « capitalisme vert » ne peut conduire qu’à un effondrement au moins partiel de la société « thermo-industrielle », il est urgent de construire les structures à taille humaine, respectueuses à la fois de l’autonomie et du bien-être de l’homme et de l’intégrité des écosystèmes, que prônent les partisans d’une société égalitaire et libertaire. Seul l’anarchisme peut aujourd’hui assurer la continuité de la vie.