Nous, anarchistes, dénonçons depuis bientôt 200 ans l’autoritarisme des systèmes représentatifs et parlementaires. Nous décortiquons inlassablement les méthodes et mécaniques de pouvoir pour mettre à jour la supercherie qui consiste à déguiser la soumission des populations en indépassable démocratie universelle. Nous accusons sans relâche les gouvernements de toutes couleurs, les patron.ne.s de tous poils et les clergés de toutes superstitions, d’organiser notre servitude et d’étouffer notre soif de liberté par la peur et l’injustice.
Aujourd’hui, les comédien.ne.s de la mascarade démocratique ont perdu leur costume : le gouvernement, contre la volonté manifeste et déterminée d’une large majorité de la population, oppose simplement le mépris le plus crasse, autrement appelé, le 49.3.
Les masques sont donc tombés ? Plus de faux semblants ? Chiche ! Répondons à cœurs ouverts ! Sans craintes d’exprimer nos désirs ! Sans oublier qu’ils sont incompatibles avec leur monde nauséabond ! Autogestion et fédéralisme libertaire !
Vive la révolution sociale et libertaire ! Vive l’anarchie !
Le régime de la République islamique a choisi comme à l’accoutumée de réprimer dans le sang le mouvement sans précédent de « Femme – Vie – Liberté » qui a débuté après l’assassinat de Mahsa Amini en Iran le 16 septembre.
L’estimation d’une organisation de défense des droits de l’homme est de 520 morts dans les protestations de rue dont 70 personnes de moins de 18 ans, chiffres provisoires du 12 janvier.
Les différentes forces de répression ont arrêté plus de 19 000 protestataires, soit dans la rue soit chez elles et eux. Plusieurs prisonniers politiques ont perdu la vie sous d’atroces tortures. Le pouvoir judiciaire n’a pas chômé non plus et a organisé des procès complètement inéquitables et sommaires. Il y a eu déjà quatre exécutions par pendaison : Mohsen Shekari, 23 ans le 8 décembre, Majidreza Rahnavard, 23 ans le 12 décembre, Mohammad Mehdi Karami 22 ans et Mohammad Hosseini 22 ans le 7 janvier. À l’aube du 9 janvier deux autres exécutions étaient programmées contre Mohammad Boroughani et Mohammad Ghobadlou. Mais, suite à l’appel de la mère de Ghobadlou, un rassemblement de nuit s’est tenu devant la prison. Le pouvoir judiciaire a annoncé que l’exécution de Boroughani n’était pas à l’ordre du jour, mais que le régime peut exécuter à tout moment Ghobadlou. La liste de prisonniers politiques arrêtés dans le mouvement actuel en Iran et condamnés à la mort comptait 22 noms au 10 janvier.
Des député.es européen.nes ont marrainé ou parrainé des prisonniers politiques en Iran. Clémentine Autin de la NUPES était la marraine de Mehdi Karami. Ces gestes symboliques n’ont pas d’influence sur le régime sanguinaire des ayatollahs et n’arrêtent pas la tuerie. Il faut des actions plus offensives, par exemple des manifestations devant les représentations diplomatiques du régime islamique partout dans le monde ou l’exigence de leur fermeture en expulsant les diplomates.
Amnesty International affirme que le régime des ayatollahs a exécuté en moyenne un prisonnier par jour en 2022. Il s’agit surtout d’exécution de prisonniers de droit commun, ce qui est tout autant inacceptable que celle de prisonniers politiques, d’autant plus que ces exécutions ont été appliquées en majorité dans les régions les plus pauvres. Ainsi 26 % des exécutions en 2022 concernent le Sistan-Baloutchistan alors que les Baloutches ne constituent que 5 % de la population en Iran.
La Fédération anarchiste condamne la répression du mouvement révolutionnaire en Iran. Elle exige l’annulation immédiate de toutes les peines de mort prononcées, aussi bien contre les prisonniers politiques que les prisonniers de droit commun. La peine de mort est un crime d’État.
La Fédération anarchiste déclare sa solidarité internationaliste indéfectible aux femmes et hommes d’Iran qui luttent pour la liberté et l’égalité. Elle salue la mémoire de toutes les femmes et tous les hommes qui sont tombé.es pour leur émancipation, dans les rues et sur les pelotons d’exécution en Iran.
Arrêt du massacre en Iran Liberté pour toutes et tous les prisonniers politiques
Alors qu’une nouvelle loi pour « protéger les propriétaires », comprenez virer plus vite les locataires pauvres et les squatteurs et squateuses, vient d’être promulguée, tout un univers fantasmatique s’est mis en place pour rendre le squatteur ou la squatteuse responsable de tous les maux.
Pourtant, le squat est dans l’immense majorité des cas une réponse à l’abandon des plus pauvres et marginalisé.e.s de la société. Il est une réponse forte face à un capitalisme se pensant triomphant par sa mise en coupe de nos vies via la propriété privée.
Combien de squats ouverts pour venir en aide à des mineur.e.s isolé.e.s, à des réfugié.e.s, à des femmes ayant besoin de fuir ? C’est étonnant mais les médias semblent ne pas connaître la réalité des squats aujourd’hui et nous servent souvent le cas extrême et très rare comme étant « les squats en général ». Un peu comme si le cas d’un ministre accusé de viol ou d’une ministre ayant menti sur ses revenus seraient « tous les ministres »…
Une fois de plus, au nom de la sauvegarde du capitalisme, au nom de la protection de la propriété privée, la répression accrue est mise en place. L’Etat vient à l’aide des possédant.e.s, comme toujours, sans analyser le pourquoi de la situation, n’écoutant qu’un côté, méprisant les plus précaires et en difficulté.e.s.
Nous le redisons : le mouvement squat à toute notre sympathie et nous savons qu’il est une réponse à la lutte contre les plus fragiles. Nous prônons la propriété d’usage, c’est à dire une possession individuelle qui n’ouvre aucun droit de propriété, et qui permette la réquisition immédiate de tout lieu laissé vide. La mort de la propriété privée est le seul chemin vers une réelle répartition pour toutes et tous, selon les besoins, des logements qui existent et ceux à venir.
Veuillez trouver ci-dessous la traduction en français d’une déclaration originale en portugais de nos camarades de la FACA-IFA Brésil, à propos d’une fusillade d’inspiration néo-nazie dans une école par un jeune de 16 ans, qui a fait 4 morts.
[Note du traducteur – La déclaration suivante de la Fédération Anarchiste Capixaba (=de l’État d’Espírito Santo) – IFA Brésil (FACA), fait référence à un massacre qui a été commis dans une école, par le fils de seize ans d’un agent de la Police Militaire , avec les armes de son père, qui aimaient afficher des symboles nazis. Parmi les victimes (quatre pour l’instant), il y a une activiste environnemental qui était une amie de nos camarades de la FACA. Cet épisode est interprété comme l’un des résultats de la haine croissante associée à la pénétration des pratiques racistes et nazies-fascistes dans la société brésilienne, qui se traduit par des attaques quotidiennes contre quiconque est perçu comme un « ennemi » potentiel].
Terres Capixaba, 27 novembre 2022
Par cette déclaration nous, membres de la Federação Anarquista Capixaba (FACA) voulons exprimer toute notre solidarité aux familles des travailleurs.ses de l’éducation et des étudiant.es qui ont été victimes de la lâcheté commise par l’élève nazi qui a appuyé sur la gâchette, à plusieurs mains sur ses doigts. Notre solidarité et nos sentiments vont aux trois enseignantes et à l’élève de 12 ans qui, à ce jour, ont été les victimes de l’attaque meurtrière contre deux écoles de la ville d’Aracruz (Espírito Santo), le vendredi 25 novembre.
Les enseignantes Maria da Penha de Melo Banhos, 48 ans, et Cybelle Passos Bezerra Lara, 45 ans, sont mortes à l’EEEFM (École primaire et secondaire d’État) Primo Bitti, où elles enseignaient, tandis que l’élève Selena Sagrillo a été assassinée dans l’école privée Centro Educacional Praia de Coqueiral. En plus d’elles, nous pleurons l’enseignante Flávia Amboss Merçon Leonardo, 38 ans, qui, au moment où nous écrivions ces lignes, était hospitalisée dans des conditions graves, mais qui n’a malheureusement pas survécu, en plus de plusieurs autres victimes qui restent hospitalisées et luttent pour leur vie.
Depuis plus de 30 ans, nous, Anarchistes Punk capixabas, dénonçons et combattons la présence de groupes fascistes ici à Espírito Santo par des actions directes. En particulier, en 1992, dans la ville de Cariacica, ces groupes ont tenu une réunion régionale ; à cette occasion, nous nous sommes interposés et avons eu une confrontation physique avec les fascistes. Nous avons également été les victimes des organisations fascistes, lorsqu’un de nos camarades s’est retrouvé avec une jambe cassée, bourrée de platine. Aujourd’hui, l’État d’Espírito Santo est toujours infesté par de telles cellules fascistes. Certains des nazi-fascistes ont déjà été détectés dans les institutions bancaires et dans l’expropriation culturelle du mouvement alternatif, par la présence de groupes de musique directement liés au nazisme du vieux continent.
Les attaques contre divers groupes minoritaires sont une constante ici à Espírito Santo, où ils agissent par le biais de bandes d’idéologie nazie, comme dans le cas de plusieurs clubs de motards, où ils se retrouvent en plus grand nombre. Ces gangs ont des ramifications interétatiques et internationales, en plus de la présence fasciste au sein de l’État, où de nombreux sadiques de la dictature sont encore en activité et couvent leurs œufs pleins de haine raciste.
Nous continuons la lutte, en combattant le néofascisme et le néonazisme sur la ligne de front, pour une société libérée des liens du système, où chacun peut vivre de manière libertaire.
Les 28, 29 et 30 novembre 2022, se tiendra à Nancy, le procès en appel de 7 militant.e.s contre le centre d’enfouissement de déchets radioactifs de Bure. Ielles étaient accusé.e.s d’association de malfaiteurs, de détention d’explosifs, etc… Même si il y a eu relaxe pour la plupart de ces délits en première instance, ielles écopent néanmoins de prison ferme pour certain.e.s, avec sursis pour d’autres, essentiellement pour organisation d’une manifestation non déclarée, violemment réprimée en 2017. Il s’agit de peines volontairement très élevées qui montrent comment l’État veut criminaliser les luttes et museler toute résistance au projet Cigéo et plus généralement toute voix qui remet en cause le nucléaire. La Fédération Anarchiste réaffirme son opposition à ce projet inacceptable et mortifère. La Fédération Anarchiste affirme tout son soutien aux 7 militant.e.s de Bure.
A bas le nucléaire et son monde ! Non au terrorisme d’Etat ! Vive l’anarchie !
Le Bloc Lorrain est une association anti-capitaliste, écologiste et solidaire en Lorraine. Leurs principales actions sont depuis 2 ans 172 maraudes, et 20640 repas aux plus précaires, notamment SDF et étudiant.e.s. Ainsi qu’une équipe « street medic » (soin d’urgence pendant les manifestations par exemple) et une « legal team » (entraide en cas d’ennuis judiciaires).
De quoi sont-iels accusé.e.s?
Le président de l’association à été convoqué à la gendarmerie où il s’est vu remettre une lettre signée du Ministère de l’Intérieur et des Outre-mer (Dénomination toujours aussi colonialiste !). Dans celle-ci, on peut lire que le gouvernement veut dissoudre l’association Le Bloc Lorrain. Iels sont accusé.e.s de défendre un discours idéologique refusant toute forme d’autorité (chapeau bas, il a tapé dans le mille) , de légitimer la violence dans les manifs et, cerise sur le gâteau, de professionnaliser leurs membres et soutiens à la manière d’une « milice ». Oui, selon le gouverne-ment, cela serait en vue d’affrontements envers les flics, et ce serait soi-disant la priorité militante de cette association. Les tenanciers de l’État leur ont cité différents exemples pour le moins absurdes pour légitimer cette décision : -Barbecue entre camarades avec banderole devient : entraînement de milice paramilitaire. -Un tissu de mensonges concernant leurs membres, car soi-disant sept d’entre elleux ont été condamné.e.s pour des faits de violence, de dégradation ou d’injures. C’est faux ! -Diffusion de vidéos de catastrophes naturelles dues au réchauffement climatique et des flux migratoires dus aux politiques nationales actuelles. -Apologie du sabotage liée à la vidéo partagée sur leur page facebook où iels soutiennent les anarchistes russes ayant saboté les voies ferrées pour s’opposer à la guerre.
Que n’a pas voulu voir l’État
Le Bloc Lorrain en plus des maraudes et repas, a distribué des vêtements chauds, des produits de première nécessité aux étudiant.e.s les plus précaires, de l’aide humanitaire pour nos camarades ukrainien.nes depuis le début de la guerre ainsi qu’un soutien régulier aux familles de réfugié.e.s. en Lorraine. Iels sont aussi impliqués dans l’aide aux personnes vulnérables sur Calais. Ramassage de déchets, manifestations et opérations dans le cadre social et écologique sont également organisées par leurs membres. L’ État serait il en train de remettre en place les lois scélérates anti-anarchistes du temps passé, au nom de la protection de la République ?
Même si nous ne sommes pas forcement d’accord avec tout ce qu’il dit ou publie , la Fédération Anarchiste apporte son soutien contre la dissolution du Bloc Lorrain !
Ni dissolution ni gouvernement mais des distributions !
Nos camarades appellent à une manifestation à Nancy le 05 novembre 2022. Place Maginot à 13h. Le Bloc Lorrain à également créé une cagnotte pour pouvoir se défendre face au Conseil d’État : ICI
Mahsa Amini était une jeune femme kurde de 22 ans. Le 13 septembre, en voyage familial à Téhéran, elle a été arrêtée dans la rue et embarquée par la police des mœurs de la république islamique sous prétexte d’une mèche de cheveux dépassant de son hijab obligatoire. Deux heures après son arrestation, on a transféré Mahsa, sans connaissance, dans un hôpital de Téhéran : elle avait reçu des coups à la tête, probablement dans la voiture de police ou pendant la « réunion éducative » infligée aux femmes qui ne respectent pas strictement le code vestimentaire imposé par le régime. Elle est morte le 16 septembre après trois jours de coma. La mort de Mahsa a d’abord ébranlé sa ville natale kurde, Saghez. Ses obsèques ont donné lieu à des manifestations qui ont, les jours suivants, gagné de plus en plus de villes en Iran et se sont propagées dans le monde entier.
A l’heure où nous écrivons, des révoltes ont eu lieu dans plus de 80 villes iraniennes, y compris dans des villes très religieuses, comme Qom ou Machhad. Les femmes retirent leur hijab et brûlent leur foulard en signe de protestation. Les slogans visent tout le régime : « nous ne voulons pas la république islamique » ou « Khaménéi (le guide suprême) est un assassin, son règne est illégitime »…
Les différentes forces de police répriment sauvagement ces soulèvements populaires. Le 24 septembre au matin, des organisations de défense des droits de l’homme ont annoncé un bilan d’au moins 49 personnes tuées pendant les premiers jours de la révolte. Un chiffre qui pourrait être beaucoup plus élevé car, comme cela a été constaté durant les précédentes révoltes, les autorités falsifient les actes de décès des tués par balle et font pression sur les familles pour s’assurer de leur silence, les menaçant de ne pas leur rendre les corps de leurs proches. Malgré l’arrestation de dizaines d’étudiant.es ces derniers jours, une première manifestation a eu lieu à l’université de Téhéran ce même 24 septembre, et iels étaient encore plus nombreux.ses que les jours précédents.
La répression est terrible : gaz lacrymogènes, coups de tonfas et tirs à balles réelles. La police emploie les pires tactiques pour surprendre les manifestants, entre autres en utilisant les transport en commun et les ambulances pour se déplacer. Et la police politique est plus active que jamais : des dizaines d’étudiantes et d’étudiants ont été arrêtés lors de rassemblements organisés dans l’enceinte des universités partout dans le pays. Les arrestations pleuvent également chez les militant.es politiques qui se contentent de critiquer le régime sans même demander, comme les jeunes et la population, la chute de celui-ci. Internet et surtout Internet mobile est comme d’habitude, soit ralenti, soit coupé dans les zones où le mouvement est au plus fort. Le régime fait tout son possible pour que les gens ne puissent pas s’organiser, ni publier d’informations ou diffuser les photos et vidéos des atrocités commises à tous les coins de rue. Mais de nombreux documents échappent à cette censure : images de manifestantes et manifestants en sang ou tué.es par balles, clip qui montre des policiers poursuivant des manifestants jusqu’à la traque, fracturant les portes des maisons où les habitants leur ont offert un refuge…
Malgré cette répression, le mouvement continue d’enfler. La devise « Femme, Vie, Liberté », issue du Rojava et scandée en kurde durant les obsèques de Mahsa, est devenue le point de ralliement de toutes et tous les protestataires : reprise d’abord dans plusieurs villes kurdes d’Iran, elle s’est diffusée dans tout le pays, traduite dans les différentes langues locales (persan, turc, arabe, etc.), puis dans le monde entier lors des manifestations de soutien à l’international, où la révolte iranienne rencontre une solidarité sans précédent.
Ainsi, de nombreuses personnalités politiques et beaucoup d’anonymes ont affiché leur soutien aux mouvements des femmes en Iran. Différents collectifs de hackers ont mis hors service plusieurs sites gouvernementaux iraniens et médias. Le hashtag #Mahsa_Amini, en latin comme en persan, (#مهسا_امینی) est devenu le plus utilisé de tous les temps sur le réseau social Twitter.
La solidarité internationale est très importante.
Pour nous, anarchistes, ce soulèvement massif contre l’oppression des femmes et contre la tyrannie religieuse d’un État totalitaire est une bouffée d’air frais. C’est une révolution que nous appelons de nos vœux. La fédération anarchiste est bien évidemment solidaire de toutes et tous les insurgé.es d’Iran, et appelle chaque libertaire à soutenir la lutte des femmes et du peuple iranien.
Vive la solidarité avec la lutte en Iran ! Vive la liberté !
Ce 21 septembre, Vladimir Poutine a fait une allocution télévisée afin de décréter une mobilisation partielle. Cela peut concerner entre 300 000 et 2 millions de russes. Suite à cette annonce, de nombreuses manifestations ont eu lieu dans plusieurs grandes villes du pays, avec plus de 1300 arrestations.
Cela donne espoir quant à un soulèvement populaire susceptible de faire trembler le régime de Poutine, qui n’a que trop duré et trop détruit de vies.
La fédération anarchiste francophone tient à renouveler son soutien inconditionnel à toutes les personnes se dressant face au Kremlin, avec un courage immense, afin d’établir une société plus juste et plus égalitaire, mais surtout, pour la paix. Il est révoltant et inacceptable que des êtres humains, s’entre-tuent pour l’appétit de quelques oligarques et dictateurs avides de pouvoirs (il ne faut pas oublier le rôle de Loukachenko dans cette tragédie). Et comme à chaque fois ce sont des civils qui en paient le prix fort, les femmes les premières…
Nous n’oublions pas ce que Poutine a fait subir, et fait encore subir, à nos camarades anarchistes et antifascistes en Russie, et nous continuerons d’être solidaires avec elleux.
Notre soutien est inconditionnel, peu importe que la résistance prenne la forme de manifestations, textes, sabotages ou par une résistance populaire armée.
Nous apportons également notre soutien à tous les déserteurs. Si cela est votre situation, n’hésitez pas à prendre contact avec nous et nous vous aiderons au maximum pour vous accueillir, vous et votre famille.
Nous ne pouvons également qu’espérer que la répression n’empêche pas l’émergence d’organisation parmi les contestataires, organisation nécessaire afin de construire une réelle révolte, voir une révolution ! Nous réaffirmons que la solidarité internationale est notre arme, et que nous mettrons tout en place pour qu’il en ressorte des choses concrètes pour les personnes qui osent défier le Kremlin.
Ici comme ailleurs, détruisons le pouvoir, car le pouvoir est maudit !
Le Planning Familial a publié une série d’affiches de sensibilisation aux questions de santé reproductive. L’illustrateur, Laurier The Fox, ainsi que l’association se retrouvent depuis pris dans une vague de harcèlement, en particulier via les réseaux socio-commerciaux.
Sur l’une des affiches, se trouve représenté un couple homosexuel dont l’un d’eux est enceint. Cette affiche a pour but de sensibiliser à la santé reproductive des personnes trans et au fait que oui un homme trans peut porter un enfant et mener à bien une grossesse. De quoi bien faire paniquer conservateurs et puritains qui veulent nous empêcher de disposer de nos corps !
Le Planning Familial fait depuis des décennies un travail remarquable et indispensable pour la santé publique. Nos droits concernant l’autonomie de nos corps et la santé sexuelle sont constamment menacés, et surtout loin d’être acquis pour toute une partie de la population, comme le rappelle tristement cette vague de transphobie crasse. Jusqu’à peu, les personnes trans étaient obligées d’être stérilisées pour pouvoir effectuer leur transition administrative, et donc exister dans la vie publique. Et encore, le parcours reste compliqué et certaines lois peu claires. La transphobie, comme toutes formes de discrimination, doit être combattue. Ne pas prendre position, c’est nourrir la haine et pousser des individus à la mort.
Dans chaque ville où l’extrême-droite, ou juste la droite traditionnelle qui est de plus en plus fascisante, est implantée, les subventions du Planning Familial local ont baissé. Mettant en danger la santé sexuelle de tout un tas de personnes (notamment les jeunes) qui n’ont que cette association vers qui se tourner.
C’est le moment de rappeler que la lutte contre le patriarcat et le sexisme passe aussi par les luttes LGBT+. Nos corps, nos choix. Oui, nous voulons détruire le patriarcat et le modèle familial traditionnel.
Tout notre soutien va donc à Laurier The Fox et au Planning Familial qui font un travail de sensibilisation, de vulgarisation et de soutien essentiel !
Après une visite téléguidée et grand guignol sur la ville de Lyon et le quartier de la Guillotière, Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur et des Outre-mer (notez le côté colonial de l’appellation) annonce donc, très tranquillement, qu’il assume de mettre en place une double peine pour les étrangers ayant commis des délits en France, par une expulsion systématique à leur sortie de prison, voire dès qu’un jugement est prononcé même sans incarcération. Le ministre va même proposer des lois dans ce sens le plus rapidement possible pour encore plus faciliter les déportations judiciaires vers d’autres pays.
Qu’importe pour le ministre que ces personnes soient parfois présentes en France depuis des années, arrivées enfants, cela l’indiffère.
Voilà donc le retour de l’étranger, le « pas vraiment français » responsable de tous les maux. Cela a été inventé et mis en propagande par les différentialistes haineux fiers d’être nés quelque part, et qui firent du régime de Vichy et du Maréchal Pétain l’aboutissement de cette vision nauséeuse du monde. Ils rêvent d’ailleurs d’y revenir, la bête immonde n’est pas morte.
Qu’importe aussi pour le ministre et pour ce gouvernement que ces futures lois, vieux fantasme des xénophobes de tout poil, ne soient pas conformes au droit international et aux conventions signées par la France, ils n’en ont cure ! L’Etat paiera les amendes pensez donc…
C’est une rhétorique pourrie liant délinquances et immigration, alors que toutes les études sérieuses sur le sujet démontrent qu’il n’en est rien, reprise ici par le pouvoir en place, pour le plus grand plaisir des réactionnaires et des patriotes. Toujours plus loin pour diviser, toujours plus loin vers l’ignoble.
Face à cela, nous, militantes et militants de la Fédération Anarchiste, ne pouvons qu’appeler à une résistance active et à une solidarité sans faille envers celles et ceux qui sont aujourd’hui montré.e.s du doigt. Osons dire non à cette politique et cette vision rétrograde du monde.
Nul.le n’est illégal.e dans le monde : mort aux frontières et mort aux États !