Salariat, travail, qu’on en finisse ! 

Graine d’anar, Lyon le 28 avril 2022

Les destructions de notre environnement,  de nos conditions de vie, des conditions de travail et, au fond, de ce qui fait de nous des humains, ne seront pas contrées par une simple réforme, par un capitalisme « assagit » ou toute autre vaine promesse politicienne. 

Pour nous, anarchistes, la notion de travail porte en elle les symptômes d’un mal être. A l’opposé de l’activité, qui peut être librement consentie pour le bien de la collectivité, le travail est toujours lié  à une contrainte et à une subordination qui sont inacceptables. 

Si le contrat de travail est censé imposer des obligations aux exploiteurs, autrement appelés patrons, ils savent très bien ne pas les respecter et sont protégés par l’État .  Si ce contrat est donc une forme de protection comparé aux personnes subissant l’esclavage, cela peut-être vu comme une étape vers un peu de sécurité mais certainement pas l’aboutissement de la lutte ! Il n’y a point de liberté sous le joug du Travail. 

Cette « valeur travail », partagée de la droite la plus réactionnaire à la gauche la plus radicale, est au cœur de notre servitude . Elle est ce qui creuse les inégalités, qui hiérarchise la société et qui instaure un contrôle social selon qu’une personne rapporte et apporte à la société.

Pour nous, anarchistes, il faut inverser les choses !

Aujourd’hui, le capitalisme et tout ce qui le sert, autant dire quasiment toutes les entreprises, créent des besoins factices à l’aide de la publicité et d’autres outils de manipulation pour nous faire consommer et donc faire du fric, avec toutes les conséquences que cela engendre (exploitation des humains, exploitation des ressources, guerres…). 

A l’opposé, nous pensons et portons la nécessité de définir collectivement les besoins et de mettre en œuvre la production  dans un esprit de moindre nuisance sur l’ensemble de l’environnement.

Le 1 er mai, au delà du  folklore qu’il est devenu en France, est une date importante :  elle trouve son origine dans la commémoration de la mort des anarchistes condamnés en 1886, suite à l’attentat de Haymarket Square à Chicago. 

Leurs noms :  Albert Parsons, Adolph Fischer, George Engel, August Spies et Louis Lingg. 

Les quatre premiers moururent pendus par l’État américain, le dernier s’étant suicidé en prison, tous réhabilités quelques années plus tard. 

Huit arrestations, cing condamnations à mort, le tout pour protéger l’Etat et le Capital. 

Pensez-vous que ces gens rêvaient d’un capitalisme « planifié » ou « vert » ? Ou plutôt militaient-ils pour la mort du capitalisme afin de construire une société anarchiste ? Qu’importe que les mouvements qui souhaitent le maintenir , contrôlé par l’Étatou régulé par le marché, jouent le jeu de cette journée pour la dévoyer : le 1er mai est la journée internationale des travailleuses et travailleurs pour l’abolition du salariat ! Et de fait, mort au Capital. 

Les anarchistes ne souhaitent pas réformer le Travail, domestiquer le Capital et pas plus déléguer le Pouvoir à quelques-uns. C’est une refonte radicale de la société humaine que nous portons. 

Les objectifs de la Fédération Anarchiste sont clairs. Les anarchistes luttent pour une société libre, sans classe ni État, avec comme buts premiers :

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